dimanche 11 mars 2012

[Conception] Râkezo Shimmen : Conversion d'un héros gobelin Ûraken


Toujours hier (oui oui, ça été une soirée faste), je me suis penché sur une toute petite conversion. Je considère que les gobelins Ûraken sont une idée de génie de la part de feu-Rackham. Par contre, je pense qu’il a fait deux erreurs avec cette armée (ou plutôt une erreur et un manque).
Primo, la volonté de feu-Rackham de remplacer progressivement les gobelins « normaux » par les gobelins Ûraken. Ainsi, après la sortie des premières figurines Ûraken, les gobelins normaux n'ont plus eu beaucoup de sorties, ce qui est fort dommage vu la qualité de cette armée. En effet, ces deux armées sont, pour moi, totalement dissemblables et autant miscibles que l’huile et l’eau, tant par le look que par la philosophie. Elles avaient largement les moyens de continuer leur petit bonhomme de chemin l’une à côté de l’autre, sans être mélangées mais bon, c’est de l’histoire ancienne...

Deusio, feu-Rackham n’est pas allé assez loin dans l’hommage au Japon médiéval (par manque de temps, sans doute).
Ainsi, il y a foultitude de héros (réel ou imaginaires) qui auraient mérité, amha, de figurer dans les rangs des Ûraken.

Le premier d’entre eux est Miyamoto Musashi (cf Figure 1) (clic).

Figure 1 : Portrait en pied de Miyamoto Musashi
Personnage historique devenu légendaire au Japon, ce samouraï reste célèbre notamment pour ses nombreux duels gagnés avec un bokken (sabre en bois) et pour avoir inventé une école de combat au sabre utilisant, entre autre, les deux lames du daisho (le katana et le wakizashi) : Hyoho Niten Ichi Ryu.
J’ai une « relation » particulière avec Miyamoto Musashi. Ou plutôt, avec sa légende. En effet, le Japon médiéval m’a toujours fasciné. Mais je me suis longtemps contenté de l’image d’Epinal du samourai sans faire l’effort de me plonger dans tous ces noms japonais bizarres de villes, de shoguns, de seigneurs, de guerriers, de batailles.
Pendant longtemps, je suis ainsi passé totalement à côté de tout ce qui fait la richesse de cette civilisation et de cette période. Miyamoto Musashi aura été ma porte d’entrée vers ce monde fascinant via la lecture des deux romans d’Eiji Yoshikawa : « La Pierre et le Sabre » et « La Parfaite Lumière » (cf Figure 2). Et depuis, je n’ai pas raccroché, pour mon plus grand plaisir.

Figure 2 : Couvertures des deux romans d'Eiji Yoshikawa sur Miyamoto Musashi

Pour finir sur Miyamoto Musashi, je vous conseille aussi plus que fortement la lecture de deux mangas : Vagabond, de Takehiko Inoue qui est, pour moi, le meilleur dessinateur actuel tout genre confondu (cf Figure 3) et Usagi Yojimbo de Stan Sakai (cf Figure 4), dans un tout autre style qui peut plaire ou pas, mais qui est d’une richesse sur la reconstitution historique du Japon d’alors !

Figure 3 : Couverture du tome 1 de Vagabond, par Takehiko Inoue

Figure 4 : Couverture du tome 1 de Usagi Yojimbo, par Stan Sakai

Mais revenons à nos gobelins…

Musashi se bat avec deux sabres.
C’est sa caractéristique.
Problème, toutes les figurines des Samûra de feu-Rackham ont les deux lames du daisho en mains. Comment faire pour que ma figurine inspirée de Musashi se détache du lot ? Pour rendre hommage à cette légende, il me faut une figurine bien différente des autres samûras, tant au niveau de l’aura* qu’elle dégage que de son aspect général.
Dans la gamme gobelin classique de feu-Rackham, il y a une figurine d’un petit champion régulier gobelin : Kobalt (cf Figure 5).

Figure 5 : Figurine de Kobalt (Rackham)

Certes, il ne paye pas de mine avec son armure complète et surtout son casque pourvu de clochettes. Mais il a deux cimeterres.
Et mine de rien, cette figurine « en impose ».
Ce sera ma base pour mon Râkezo Shimmen.
Il me suffit de découper proprement les deux cimeterres au niveau de la garde et de remplacer les lames par un katana et un wakizashi disponibles dans les blisters des Samûras (cf Figure 5). Et c’est tout (ou presque !) ^^

Figure 6 : WIP de Râkezo Shimmen

Le résultat me convient parfaitement. J’ai une figurine à l’aura particulière et, je trouve, assez imposante. J’ai une pose de Maître d’armes. J’ai une figurine dont l’armure est suffisamment tarabiscotée pour ne pas rappeler une armure occidentale et pour se rapprocher de l’aspect de certaines armures japonaises « bizarres » inspirées des dites armures occidentales que seuls pouvaient se payer des daimyos richissimes. Et, cerise sur le gâteau, je rappelle un épisode de la vie du vrai Musashi qui est peu décrit dans les romans d’Eiji Yoshikawa et dans les mangas que je connais : sa période d’âge mûr (en tant que général, notamment) et non sa jeunesse tumultueuse de duelliste errant…
Et puis, le coup des clochettes (oui oui, j’y reviens) me rappelle aussi un autre personnage assez "énorme" et on ne peut plus charismatique : Kenpachi Zaraki, ce commandant shinigami du manga/anime Bleach (clic) qui porte des clochettes dans ces cheveux afin de se désavantager par rapport à ses adversaires et pour faire en sorte que le combat soit plus intéressant… Genre, le gibier a sa chance… ^^
Bref, j’aime **…
La question que je me pose est la suivante : est-ce que je rajoute un Sashimono (étendard dorsal) à Râkezo ou pas ?

MaDgister

* L’aura d’une figurine est un concept qui m’est particulier et que je vous expliquerai dans un autre article.
**  Le premier qui me dit qu'il y a un peu un antagonisme entre Miyamoto et Kempachi, je le mords !

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